
Résumé
Socrate est souvent qualifié de « père de la philosophie ». S’il n’en est peut-être pas le fondateur, il est le premier à se détourner de l’étude de la nature et à insister pour que la réflexion philosophique s’intéresse désormais, et exclusivement, aux « affaires humaines ».
En raison de cette stature, et du fait qu’il n’ait jamais laissé d’écrits, on a longtemps cherché dans les œuvres de Platon, de Xénophon, d’Aristophane ou encore d’Aristote la trace du vrai Socrate, du Socrate historique. Mais chacun de ces « témoignages » nous offre une figure et une pensée différentes du philosophe. En exposant et en expliquant la diversité de ces portraits, la multiplicité des modèles qui lui sont attribués, Louis-André Dorion montre comment ses disciples ou ses contemporains se sont réapproprié, souvent pour faire de lui le porte-parole de leur propre doctrine, la figure du premier martyr de l’histoire de la philosophie.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier – Vie et mort de Socrate
Chapitre II – Le problème des sources et la « question socratique »
Chapitre III – Le Socrate d’Aristophane
Chapitre IV – Le Socrate de Platon
I. L’origine de la vie philosophique de Socrate : l’oracle de Delphes
II. La déclaration d’ignorance
III. La réfutation (elenchos), la connaissance de soi et le soin de l’âme
IV. Socrate « accoucheur » : la maïeutique
V. Socrate au service de la divinité
VI. Les paradoxes socratiques
VII. Socrate séducteur et « amant véritable »
Chapitre V – Le Socrate de Xénophon
Chapitre VI – Le Socrate d’Aristote
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Louis-André Dorion est professeur de philosophie ancienne à l’université de Montréal. Il a notamment traduit Lachès et Euthyphron, de Platon (Flammarion, « GF », 1997), les Mémorables, de Xénophon (Les Belles Lettres, 2000), Charmide et Lysis, de Platon (Flammarion, « GF », 2004).