
Résumé
On définit l’homme par le langage et par la raison, ce qui signifie que, sans langage, il n’y aurait pas de rationalité. La raison et le langage peuvent-ils se confondre, comme le supposaient, notamment, les projets de « langue universelle » ? Et que signifie pour la raison humaine le fait que le langage nous soit donné sous la forme d’une multiplicité de langues ?
Comme ces questions le montrent, la philosophie du langage ne se réduit ni à la philosophie des sciences du langage ni aux question posées par la construction et le fonctionnement des langages formels. De Platon à Hintikka et Chomsky, cet ouvrage invite à appréhender la philosophie du langage dans son hétérogénéité, afin de mieux en apprécier l’importance au sein de la philosophie.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier. — Langage et humanité
Le théorème de Platon et la proposition
Par « nature » ou par « convention »
« Langage » animal et langage humain
Le sens de l’« arbitraire linguistique »
La question de l’origine des langues
Chapitre II. — Langage et universalité
Langage et ontologie
La possibilité d’une langue universelle
La possibilité d’une grammaire universelle
Chapitre III. — La signification
Sens et référence
L’intentionalité et la signification
Intentionalité et extensionalité
Le nominalisme
Chapitre IV. — Raison et langage
Suivre une règle
Le « mentalais », l’hypothèse de Sapir-Whorf et la relativité linguistique
Les thèses de Quine et la facticité linguistique
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Sylvain Auroux est directeur de recherche émérite au Laboratoire d’histoire des théories linguistiques (CNRS/université Paris-VII). Auteur de nombreux ouvrages, dont La Question de l’origine des langues (Puf, « Quadrige », 2007), il a dirigé la publication du tome II de l’Encyclopédie philosophique universelle consacré aux « notions philosophiques ».