Résumé
Il n'est pas besoin de rappeler la traditionnelle méfiance des philosophes envers l'art et les artistes. Ainsi la philosophie de l'art, inaugurée avec Platon, commence-t-elle paradoxalement par une condamnation des « beaux-arts » et de la poésie. Cependant la philosophie de l'art peut naître lorsque l'expérience esthétique devient problématique. Primitif, exotique, populaire, gothique, brut, naïf, l'art se charge lui-même de faire éclater toute définition canonique du beau, contestant les évidences esthétiques héritées du passé. La philosophie de l'art n'est donc pas dans la tête du philosophe : elle est requise par l'histoire récente de la définition des « beaux-arts ». Quelles questions l'art pose-t-il à la philosophie ? Quelle énigme, mais aussi quels défis, la figure de l'artiste représente-t-elle pour le philosophe ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier – L'imitation
I. La mimêsis
II. La séduction de l'art
III. Le beau et la création artistique
Chapitre II – Le problème de l'esthétique
I. Le goût comme problème
II. Le beau et le sublime
III. Le génie et les beaux-arts
IV. Art et volonté
Chapitre III – Le destin de l'art
I. L'imitation de la nature
II. L'esthétique et le destin de l'art
III. L'idée du beau
Chapitre IV – L'imagination
I. La reine des facultés
II. La découverte de la couleur
III. La mélancolie
IV. La critique de l'imaginaire
Chapitre V – L'artiste
I. La découverte de Dionysos
II. Le cas Wagner
III. L'art tragique et le « grand style »
Chapitre VI – Art et vérité
I. Chose, outil, œuvre
II. L'essence de l'œuvre
Chapitre VII – L'expression
I. La réalité des choses
II. Le monde de la peinture
III. La liberté de l'artiste
IV. Les voix du silence
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Jean Lacoste est agrégé de philosophie et docteur ès études germaniques.