Résumé
Europe, 1348. La mort rôde. Les populations sont décimées. Le coupable ? Non pas la guerre, ni des massacres de masse, ni la famine, ni une catastrophe naturelle, mais Yersinia pestis, une simple bactérie, bientôt nommée la « peste noire ».
Depuis l’Antiquité jusqu’à l’épidémie de Marseille en 1720, ce mal a profondément marqué l’Occident, témoin notre usage encore courant de mots comme « pestiféré » ou « pestilentiel ».
Entre médecine, biologie, archéologie et histoire, Caroline Costedoat et Michel Signoli nous racontent, à l’heure où plane le spectre d’autres grandes épidémies (Ebola, grippe A/H1N1, sida, Covid-19, mais aussi la peste, par exemple à Madagascar…), comment nos ancêtres ont tâché de surmonter ces crises.
Un travail de rationalisation bienvenu, tant il est vrai que nous craignons encore la venue du jour où, « pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse » (Albert Camus).
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
Chapitre premier - Qui est Yersinia pestis ?
I. La découverte du bacille
II. Le bacille de Yersin
III. Réservoirs et vecteurs
IV. Les formes cliniques de la maladie
Chapitre II - Une histoire ancienne ?
I. La première pandémie
II. La deuxième pandémie
III. La troisième pandémie
IV. La situation actuelle
Chapitre III - Les médecins et la colère de Dieu
I. Perceptions d’hier
II. L’exemple du débat médical au XVIIIe siècle
III. Médecine d’aujourd’hui
Chapitre IV - Conséquences des épidémies
I. La ponction démographique
II. Organiser la lutte contre l’épidémie
Chapitre V - La mort en face
I. Les données issues des archives historiques
II. Les données issues des archives biologiques
Chapitre VI - L’ADN du mal
I. Détection de pestes à Yersinia pestis
II. Histoire évolutive de Yersinia pestis
III. Paléogénomique de la « peste noire »
Conclusion
Remerciements
Bibliographie
Actualités
Autour de l'auteur
Caroline Costedoat est maître de conférences-HDR en génétique des populations à Aix-Marseille Université. Ses recherches en anthropologie incluent les relations génome-environnement-santé notamment à travers l’étude populationnelle d’épidémies du passé.
Archéo-anthropologue dans un laboratoire d’Aix-Marseille Université, Michel Signoli est directeur de recherche au CNRS. Spécialisé dans l’étude des charniers, il a fouillé et étudié de nombreux sites d’inhumation de victimes de la peste.