
Résumé
Regarder CNN, faire ses études en Espagne, accomplir des voyages lointains, apprécier localement des artistes qui œuvrent et exposent partout dans le monde, regarder la Coupe du monde de football : telles sont quelques-unes des pratiques culturelles courantes aujourd’hui. Elles sont l’expression d’une mondialisation qui se déploie depuis le XIXe siècle.
Ce nouveau monde issu de la globalisation inquiète. Certains dénoncent la « cocacolonisation » de la planète ou la naissance d’un « Mcworld » qui contracte les deux entités Mac Donald et Macintosh (Apple) quand d’autres pointent les phénomènes de replis identitaires que cette mondialisation génère. D’autres encore chantent les louanges de ce monde en voie de métissage.
Cet ouvrage invite à comprendre les origines et les mécanismes actuels de ces circulations culturelles. Il interroge surtout les lectures faites de ce phénomène : s’agit-il de convergence culturelle ? d’impérialisme ? de « choc des civilisations », ou plus finement d’hybridation et de « glocalisation » ?
Caractéristiques
Sommaire
Introduction
I. Pourquoi la mondialisation culturelle ?
II. Une ou plusieurs « mondialisations » ?
III. Les interprétations de la mondialisation-globalisation.
Chapitre I. – Histoire des mondialisations avant 1820-1840 : mondialisation archaïque et proto-mondialisation
I. La mondialisation archaïque
II. « Protomondialisation » fin XVIe siècle-fin XVIIIe siècle
III. Deux mécanismes de la mondialisation culturelle : la consommation et la circulation des savoirs.
Chapitre II. – Les deux mondialisations-globalisation du XIXe et XXe siècles
I. Les nouveaux cadres des connexions
II. Manifestations nouvelles de la mondialisation culturelle
III. Des circulations culturelles anciennes mais transformées radicalement par les nouveaux facteurs matériels de la communication.
Chapitre III. – Les interprétations de la mondialisation-globalisation
I. Convergence
II. Le choc des civilisations
III. L’impérialisme culturel
IV. Hybridation
V. Glocalisation.
Chapitre IV. – Le rôle des États dans la mondialisation-globalisation
I. L’État négocie la mondialisation au XIXe siècle
II. L’État exploite la mondialisation : les politiques culturelles extérieures et de diplomaties publiques
III. L’État contrôle la mondialisation : la politique à l’égard des migrants à la fin du XXe siècle.
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
François Chaubet est professeur d’histoire contemporaine à l’université Nanterre Paris-Ouest. Il a notamment cosigné avec Laurent Martin une Histoire des relations culturelles dans le monde contemporain (Armand Colin, 2011).