Résumé
La littérature comparée est à entendre comme la science comparative de la littérature, une branche des sciences humaines et sociales qui se propose d’étudier les productions humaines signalées comme œuvres littéraires, sans que soit définie au préalable quelque frontière, notamment linguistique, que ce soit. Il ne s’agit pas tant de « comparer des littératures » que de questionner la littérature (au sens de collection d’œuvres) en plaçant chaque œuvre, ou chaque texte, dans des séries élaborées par le chercheur, qui interrogent la singularité relative de cette œuvre. Les comparatistes construisent ainsi des espaces où ils se heurtent volontairement à des œuvres venues de pratiques et de cultures « autres » : l’étranger est leur pierre de touche.
Cet ouvrage présente un état documenté des orientations actuelles de cette discipline, et suggère quelques perspectives susceptibles de contribuer à un humanisme moderne.
Caractéristiques
Sommaire
Introduction – Pourquoi la littérature comparée ?
Chapitre premier – Questions de frontières
I. L’étranger
II. Littérature(s) étrangère(s)
III. La littérature universelle
IV. Frontières comparatistes
Chapitre II – Réceptions de l’œuvre étrangère
I. Esthétique de la réception
II. Histoire des réceptions
III. Réception, non influence ?
IV. Perspectives
Chapitre III – Littératures et langues
I. L’œuvre dans sa langue
II. L’œuvre en traduction
III. Perspectives
Chapitre IV – Mythes et formes littéraires
I. Dynamismes du mythe
II. Le travail de la littérature
III. Le mythe international ou universel ?
IV. Perspectives
Chapitre V – Histoire comparée des littératures
I. Outils et réalisations
II. Problèmes
III. Quelques perspectives
Chapitre VI – Vers une poétique comparée
I. Poétique ou poétiques ?
II. Poétique(s) comparée(s)
III. Poétique générale, poétique comparée
Conclusion
Bibliographie
Autour de l'auteur
Professeur émérite de littérature comparée à Sorbonne Université, Yves Chevrel est notamment l’auteur d’ouvrages portant sur le naturalisme européen et sur les problèmes de la recherche en littérature. Il a dirigé, avec Jean-Yves Masson, une Histoire des traductions en langue française (4 vol., Verdier, 2012-2019).