"Le mouvement le montre depuis un an : les nouvelles générations de militantes ne se contentent plus de la dénonciation, elles sont capables d’organiser des stratégies de résistance et explorent des techniques d’auto-défense.
Les féminismes se sont toujours focalisés sur une revendication prioritaire qui leur permettait de dépasser le noyau dur des militantes les plus chevronnées pour atteindre un public plus large de femmes et de quelques hommes pour sensibiliser l’opinion en dépassant les frontières nationales. Les luttes pour le droit de vote dans les premières années du XXe siècle ou le droit à l’avortement dans les années 70 ont joué ce rôle fédérateur, moteur du changement social, politique et culturel. La dénonciation de la violence, du viol, du harcèlement est dans ce début de XXIe siècle le vecteur privilégié d’une expression féministe ouvrant sur une prise de conscience d’ampleur inégalée..." Libération