Du sport-spectacle au sport bien-être, de l’agressivité au sens du collectif, du marketing effréné à la démocratisation des installations, du machisme à la mixité, quelles valeurs et quelles faiblesses le sport révèle-t-il de nos sociétés actuelles ?
Certes, la France, qui verra la flamme olympique briller dans le ciel de Paris pendant l’été 2024, ne caracole pas en tête des nations européennes les plus sportives, contrairement aux Pays-Bas et à l’Allemagne. Il n’empêche ! Selon la
dernière grande enquête sur la pratique sportive dans l’Hexagone, commanditée par le ministère des Sports (2018), près des deux tiers des Français âgés de 15 ans et plus s’adonnent de manière soutenue à une activité physique ou sportive au moins une fois par semaine. Un chiffre rassurant, lorsqu’on sait que ces adeptes n’étaient que 30 % dans les années 1960.
Chaque week-end, par ailleurs, des dizaines de milliers d’aficionados assistent à des joutes sportives, payantes ou non. Et jamais la faim d’images n’a été aussi forte ni l’offre, tous supports confondus, aussi foisonnante. L’exploit des Bleus en finale de la Coupe du monde de football, le 15 juillet 2018, a été regardé en direct par 19,9 millions de téléspectateurs sur TF1 et beIN Sports (soit 34,6 % de la population), et par plus d’un milliard de Terriens.
Bibliographie de Thierry Terret