Les 100 mots des bobos, de Thomas Legrand et Laure Watrin, est un livre plein d'humour qui nous permet de mieux comprendre les fameux «bobos»: les bourgeois bohèmes, terme qui désigne une partie de la population, progressiste, urbaine, écolo, solidaire et bio, remplie de contradictions, qui invente une nouvelle façon de vivre. Entrevue avec l'auteure et journaliste française Laure Watrin.
D'où vient le terme «bobo»?
C'est David Brooks, journaliste et écrivain américain, qui, en 2000, a inventé ce néologisme «bobo», bourgeois bohème. Aux États-Unis, l'archétype des bobos, c'était le couple Clinton, la bourgeoisie libérale, diplômée, progressiste, avec un haut niveau de revenu. Le terme est arrivé en Europe et a été modifié par des journalistes et géographes, pour décrire notamment les Parisiens qui investissaient les quartiers populaires de la capitale, qui avaient un pouvoir d'achat plus important que les classes populaires et qui votaient à gauche.
Comment définir les bobos?
C'est une catégorie de la population qui a un fort capital culturel, beaucoup plus fort que son capital économique, qui est variable...
Bibliographie de Thomas Legrand et Laure Watrin