Le 6 avril 1994 fut une date funeste pour le Rwanda, petit pays d’Afrique de l’Est d’environ sept millions d’habitants à l’époque. Ce soir-là, à Kigali, l’avion du président Habyarimana était abattu dans un attentat marquant le début du génocide, qui fera un million de morts en quelques mois. 25 ans plus tard, la tragédie continue de susciter la polémique.
Dans une remarquable analyse du rôle ambigu joué par les États-Unis dans cette affaire, la professeure américaine Helen C. Epstein note, dans The Guardian (12 septembre 2017), que peu de sujets sont aussi clivants que l’histoire moderne du Rwanda. On débat encore avec virulence, par exemple, pour établir la responsabilité de l’attentat contre l’avion présidentiel. Plusieurs enquêtes accusent le Front patriotique rwandais (FPR), l’armée rebelle tutsie, mais l’actuel président autoritaire du pays, Paul Kagame, issu des rangs du FPR, criminalise ceux qui adhèrent à cette conclusion.
Échos québécois
Le Rwanda a beau être très loin d’ici, son drame a eu de forts échos au Québec. D’abord, des milliers de coopérants québécois oeuvrent dans ce pays à partir des années 1960...
Bibliographie de Filip Reyntjens