Les deux derniers siècles ont été le théâtre d’une évolution accélérée des sensibilités humaines : abolition de l’esclavage, égalité des sexes, légalisation de l’homosexualité, antiracisme. Pour Valéry Giroux, coordonnatrice du Centre de recherche en éthique à l’Université de Montréal, le véganisme doit être considéré comme la continuité de cet élan historique : les animaux sensibles sont des personnes et ils doivent être affranchis de l’exploitation humaine. Pour l’auteure, qui a publié dans la collection « Que sais-je » des Presses universitaires de France, le véganisme n’est rien de moins que la prochaine révolution anthropologique.