La District 13 International Art Fair revient à Drouot avec une sélection pointue de galeries internationales, s’inscrivant ainsi comme un solide maillon d’une chaîne structurant le marché du street art à Paris.
Après plus de quarante ans d’existence, qu’est devenu le street art ? Que mettre aujourd’hui derrière cette appellation générique ? Certes, on parle de plus en plus d’«art urbain», pointant par là un glissement de vocabulaire nécessaire pour couvrir une réalité plurielle, et la difficulté de considérer un mouvement pur et dur tel que le définissaient les « -ismes » structurant l’histoire de l’art et tel qu’on
l’entendait avec les avant-gardes du XXe siècle. Les auteurs du « Que sais-je ? » sur l’art urbain, publié en juin dernier, soulignent dès l’introduction cette « difficulté à cerner avec précision
les contours de l’art urbain. Entre pratiques contextuelles et conceptuelles, graffitis, pochoirs d’inspiration punk rock, collages, muralisme, détournements publicitaires, ‘’ artivisme ’’ et ‘’ hacktivisme ’’, il se révèle beaucoup trop hétérogène pour qu’on puisse véritablement parler de mouvement »… Il s’agit en tout cas d’un moyen d’expression qui s’est répandu au niveau international mais restant très ouvert, comme le précise de son côté Erica Berkowitz de la Haven Gallery (Northport) : «Nos artistes ne tombent pas dans une catégorie ou un genre, car ils s’inspirent d’une multitude de subcultures, où se mêlent les influences de l’histoire de l’art et des cultures populaires. » Ce qu’illustre parfaitement l’œuvre de Zoé Byland...