Cet été, « 20 Minutes » célèbre les 50 ans de 1969, année de tous les fantasmes
Soixante-neuf, année érotique. Des transistors aux plateformes de streamings, voilà 50 ans que résonnent la voix rauque de Serge Gainsbourg et les intonations lascives de Jane Birkin, célébrant la sensualité de cette fin des sixties. Ou plutôt 51 ans pour être précis, car c’est en 1968 que naît l’hymne de l’érotisme, après la rencontre des deux icônes sur le tournage du film Slogan.
Coquins et subversifs, Serge et Jane projettent alors tous leurs fantasmes sur 1969. Car au-delà d’une année au nombre sans équivoque, promesse d’entrelacements des corps et de plaisirs partagés, 1969 était-elle particulièrement sensuelle et érotique ?
En 1969, comme depuis quelques années déjà, les corps des femmes se dévoilent peu à peu. Sur la plage avec le bikini, qui débarque après-guerre, en 1946, et en ville avec la minijupe, que Courrèges popularise en 1965. Les seins quant à eux se libèrent à la fin des années 1960 avec le mouvement féministe qui à défaut de les brûler, jette les soutiens-gorges à la poubelle. Au cinéma, une chape de plomb s’évapore, notamment avec la disparition du code Hays en 1966 qui interdisait à Hollywood la représentation des « scènes de passion ». La sexualité se fait donc plus présente dans les salles obscures. Et si outre-Atlantique, la décennie des sixties ne dément pas le succès de Playboy créé en 1953, en France, c’est dans les pages de Lui dès 1963, que les femmes se dénudent....
Bibliographie de Bibia Pavard